On retrouve les thèmes chers à Barjavel : les merveilles produites par la science (abordée de manière à la fois enthousiaste et simpliste), et l'utilisation dévoyée qu'en fait une humanité irresponsable, qui ne sait que travailler à son propre anéantissement. Certaines de ces innovations scientifiques sont dépeintes avec humour (le Civilisé Inconnu, la poule géante..) mais leurs conséquences font rire jaune. Dans cet univers apocalyptique, seul l'Amour, avec un grand A, parvient un temps à sauver l'Homme de sa bêtise. Si vous avez déjà lu 'La nuit des temps', peut-être aurez vous, surtout vers la fin, une impression de déjà-lu, mais qu'importe ! L'écriture est poétique, imaginative et simple à la fois, et nous transporte dans ce roman qui nous met face à notre propre inconséquence et nous rappelle l'aphorisme de Rabelais : 'science sans conscience n'est que ruine de l'âme', toujours d'actualité... (Boudi)