les Drènes sont des extraterrestres pacifiques, proteïformes, et capables de créer des mondes par le simple pouvoir de la pensée. Une de leur création, la Terre, leur cause bien des soucis, et ils envisagent d'ailleurs de l'effacer à titre préventif. Suite à un accident spatial, un drène inexpérimenté est contraint de partager son corps avec un terrien, héritier d'un empire industriel, génial et dépourvu de scrupules. Comment ce couple improbable va t'il survivre, et surtout, que va t'il arriver à la Terre ?
Dernier roman de Frank Herbert écrit en collaboration avec son fils Brian, cet ouvrage ne tient pas ses promesses. Original et plaisant à lire, l'ouvrage met en place une situation complexe et cocasse, pour finalement s'embourber complètement sans parvenir à conclure. Dommage.
Honnêtement, je ne sais pas comment prendre cette histoire, qui ne se prend elle-même pas vraiment au sérieux, introduisant régulièrement des situations comiques ou burlesques. Outre les chamailleries incessantes entre Lutt et Ryll pour le contrôle de leur corps désormais commun, on suit les efforts obsessionnels de Lutt pour mettre dans son lit une chanteuse vierge élevée au sein de la Légion Etrangère française (!), laquelle est aux prises avec les Chinois maoïstes sur Vénus, et cherche à s'approprier les inventions de Lutt. Ajoutez à cela des extraterrestres immortels qui se shootent au basilic et ne savent plus trop quoi faire de ces humains belliqueux, une journaliste nyphomane, une famille sans scrupules, un étrange oncle gourou, et vous aurez une idée du cocktail ! On peut trouver dans tout cela des thèmes de réflexion (comment les Drènes, fondamentalement pacifiques, vont-ils répondre à la menace potentielle des humains bélliqueux ?), mais on a du mal à les prendre au sérieux, étant donné le ton général. Nombre d'idées intéressantes (comme l'origine des Drènes et leur civilisation, le voyage spatial dans les spirales) ne sont qu'effleurées et le final, abrupte et surprenant, nous laisse sur plus d'interrogations que de réponses. Cela dit, c'est assez agréable à suivre et ça se lit bien - boudi
